Mobilier

Du Moyen-Âge au design contemporain, les ventes aux enchères en ligne de Mobilier traversent la « légende des siècles » en embrassant tous les styles jusqu’à l’esthétique la plus fonctionnelle.
Conjugaison du beau et de l’utile, elles se déclinent en armoires, bibliothèques, buffets et enfilades, bureaux, cabinets, chevets, coffres, commodes, consoles et encoignures, guéridons, lits, paravents, secrétaires et scribans, tables et vitrines.
Les amateurs de mobilier classique trouveront dans ces ventes de mobilier des coffres médiévaux, des cabinets Renaissance et des commodes XVIIIe estampillées (Charles Cressent, Thomas Hache, B.V.R.B ou Jean-Henri Riesener…) ou de bonne facture. Mais ceux que le style Louis XIV laisse froid se tourneront vers les buffets à deux corps d’époque Régence, les tables à jeux Louis XV, les bureaux à cylindre Transition, les bonheurs-du-jour Louis XVI, les lits de repos Directoire ou les guéridons tripode Empire…Les accros du « néo » s’abimeront dans le culte des meubles néo-gothique ou néo-Renaissance du XIXe tandis que les adeptes du modernisme adopteront de rigoureuses tables d'architectes, de designers ou de créateurs tels que Knoll, Eames, Pierre Paulin, Perriand, Saarinen, Le Corbusier, Jouve, Line Vautrin, Starck, etc.
Retrouvez sur Drouot.com les plus belles ventes aux enchères en ligne de mobilier et objets d’art à Paris, dans toute la France et à l’étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Etats-Unis, etc.)

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Lots recommandés

CARLO BUGATTI (1856-1940) Modèle n°326, le modèle conçu vers [1897-1898] et présenté aux Expositions de Turin de 1898 et 1902 Paire de chaises en bois naturel et bois noirci; les pieds arrière se poursuivant en montants de dossier et reliés par des arcs-boutants sommés de parties circulaires évidées. Les disques tronqués des pieds arrière, les ceintures ajourées et les sabots de pied avant aux motifs géométriques en marqueterie de métal (étain et laiton) sur bois noirci. Les colonnettes, formant pieds avant, recevant des feuilles de cuivre aux motifs repoussés. Les dessus des dés de raccordement, les cadres d’assise, les barrettes et les disques de dossier également en feuilles de cuivre aux motifs repoussés et repercés. Les médaillons de dossier maintenus par des cordelettes (remplacées). Les assises et les médaillons de dossier tapissés de parchemin. Vers 1900. État d’usage, accidents et manques sur les châssis, les marqueteries et les parties en cuivre, les parties en parchemin en mauvais état, cordelettes non d’origine, manquent les parties en passementerie en chute des assises. Hauteur: 100cm – Largeur: 40cm – Profondeur: 45cm Expositions (de notre modèle de siège): - Esposizione generale italiana del 1898 – Turin, 1898. Un modèle présenté identique lors de cette manifestation. - Esposizione generale italiana del 1902 (Exposition Internationale des Arts décoratifs modernes) – Turin, 1902. Un modèle identique présenté lors de cette manifestation. Bibliographie: - A. De Vecchi (già Bugatti & C.), Fabbrica italiana mobili artistici – Catalogue commercial de la maison De Vecchi & Cie (anciennement Bugatti & Cie), vers 1904-1905. Notre modèle 326 figurant dans cette publication. - Philippe Dejean – Carlo-Rembrandt-Ettore-Jean Bugatti, Éditions du Regard, Paris, 1981. Un modèle identique reproduit page 85. - H. G. Conway et al. – Die Bugattis, Automobile, Möbel, Bronzen, Plakate – Éditions du Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg, 1983. Un modèle identique, référencé sous le numéro C31du catalogue, reproduit page 79 et décrit page 80. - Henry H. Hawley et al. – Bugatti – Éditions du Cleveland Museum of Art/University of Washington Press, Cleveland/Seattle, 1999. Modèle identique reproduit page 12, sur une photographie d’archive de l’Exposition de Turin de 1898. - Marie-Madeleine Massé – Carlo Bugatti au Musée d’Orsay, Catalogue sommaire illustré du fonds d’archives et des collections – Éditions Musée d’Orsay & Réunion des Musées Nationaux, Paris, 2001.La photogravure du modèle 326, conservée dans les collections du Musée d’Orsay, référencée sous le numéro 8.8 du catalogue, reproduite page 91 et décrite page 90.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

PAUL DUPRÉ-LAFON (1900-1971) Très légère variante avec volet coulissant en bois laqué du modèle daté (sur plan) du 1er mars 1929 Bureau moderniste quart-de-cercle en bois laqué noir. La partie droite accueille un caisson ouvrant par trois tiroirs. La partie gauche cintrée reçoit des nichescôté visiteur. La ceinture s’ouvre par un tiroir. Le dessus présente des trappes; deux longues découvrables par un volet coulissant, l’une à casiers, l’autre obturée par un panneau gainé de cuir fauve, et une de section carrée, fermée par un panneau gainé de cuir fauve et recevant un porte-crayons amovible en acajou. Le sous-main et l’intérieur des trappes gainés de cuir fauve. Les prises des tiroirs et du volet coulissant en métal nickelé. Vers 1930. État d’usage, restaurations, laque noire non d’origine, parties en cuir non d’origine, les nickelages refaits. Hauteur: 79cm – Longueur: 137cm – Profondeur: 73cm Important: Nous adressons nos plus vifs remerciements à Laure Tinel Dupré-Lafon, ayant droit de l’artiste, pour nous avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre. Un certificat de l’ayant droit sera remis, à sa demande et à sa charge, à l’acquéreur. Provenance: - Art Nouveau – Art déco – Vente Me Boisgirard, Hôtel Drouot, 22 octobre 1986. Notre bureau présenté sous le numéro 151 du catalogue lors de cette vacation. - Galerie Couvrat Desvergnes. Œuvre acquise lors de la précédente. - Collection particulière, Neuilly-sur-Seine. Œuvre acquise auprès de la galerie Couvrat Desvergnes lors de la première exposition consacrée à Paul Dupré-Lafon organisée du 29 avril au 15 septembre 1987. Bibliographie: Thierry Couvrat Desvergnes – Paul Dupré-Lafon, décorateur des millionnaires – Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1990. Notre bureau reproduit page 42, des détails reproduits pages 44 et 45, un bureau identique figurant sur des photographies d’archives reproduites pages 94 et 113, la variante avec volet coulissant en métal reproduite page 97 sur une photographie d’archive et son plan, daté du 1er mars 1929, reproduit page 96. Paul DUPRÉ-LAFON (1900-1971) Paul Dupré-Lafon fait figure d’exception dans le domaine des arts décoratifs du XXe siècle. Débutant sa carrière dans les années 1920, en pleine euphorie Art Déco, il réussira à imposer une vision personnelle, à l’équilibre des tendances de l’époque. Loin de toute homogénéité, le renouveau artistique de la période était, d’une part, dominé par les traditionalistes soucieux de s’inscrire dans la continuité du grand savoir-faire français et de poursuivre une quête de raffinement, et, d’autre part, agité par les modernistes en quête de rationalité et de fonctionnalité. Fort de la connaissance des propositions plurielles de ses contemporains, le décorateur décidera d’y puiser le meilleur en imaginant des intérieurs et du mobilier répondant à la fois aux critères d’innovation, d’ergonomie, d’élégance, et de luxe. Cette approche unique sera à l’origine de réalisations rigoureuses, confortables et raffinées, à travers lesquelles se lisent les préoccupations de la modernité et de la tradition. Travaillant seul, refusant l’édition de ses œuvres et leur présentation dans les salons de l’époque, Paul Dupré-Lafon imagine de façon indépendante et autonome ses créations uniques. Conçues comme éléments d’un tout, chaque pièce participe d’une vision globale. Suivant une démarche analogue à l’idée de microcosme-macrocosme, chaque oeuvre isolée incarne le reflet d’une conception d’ensemble de ses aménagements intérieurs, animée par une recherche fondamentale de dynamisme et d’harmonie. Chez Dupré-Lafon, rien n’est accessoire. Chaque réalisation jusqu’à son plus infime détail sert l’utile et le beau. Équilibre, harmonie, continuité, unicité ; voilà ce qui commande son œuvre à part. De ses créations transparaissent l’importance du choix des matières brutes et l’apparente simplicité des lignes et des formes. Cuirs, bois, bois laqués, pierres, métaux de grande qualité s’alternent sur ses pièces de mobilier au modelé contenu à l’essentiel. Une alternance de ruptures et de continuités anime chaque élément qu’il crée. Les couleurs et les matières se répondent, les tons naturels s’opposent au noir des bois laqués, les matériaux organiques cohabitent avec les métaux, les surfaces planes et les parements naturels se succèdent. Loin de servir uniquement une esthétique, ces œuvres sont savamment construites. Leurs articulations, souvent métalliques, ponctuent visuellement leur ligne en plus d’augmenter leur praticité. Des jeux de mécanismes révèlent des fonctionnalités cachées et développent singulièrement l’aspect de ses pièces ; aussi, ensemble ou individualisées, elles démontrent une présence certaine et une grande puissance issues de la mise en

Estim. 50 000 - 80 000 EUR

PAUL DUPRÉ-LAFON (1900-1971) Exceptionnel fauteuil moderniste, version basse et à dossier cintré en gondole, entièrement tapissé de cuir de buffle fauve. Les patins avant en L et le long patin arrière cintré en métal tubulaire nickelé. Vers 1930. État d’usage, restaurations, tapisserie de cuir non d’origine, les nickelages des patins refaits. Hauteur: 49cm – Longueur: 81cm - Profondeur: 80cm Important: Nous adressons nos plus vifs remerciements à Laure Tinel Dupré-Lafon, ayant droit de l’artiste, pour nous avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre. Un certificat de l’ayant droit sera remis, à sa demande et à sa charge, à l’acquéreur. Provenance: - Famille Dreyfus. - Galerie Couvrat Desvergnes. Œuvre acquise auprès de la précédente. - Collection particulière, Neuilly-sur-Seine. Œuvre acquise auprès de la galerie Couvrat Desvergnes lors de la première exposition consacrée à Paul Dupré-Lafon organisée du 29 avril au 15 septembre 1987. Bibliographie: - Nouveaux Intérieurs; 3éme série – Éditions Charles Moreau, Paris, vers 1933. Notre fauteuil ou un modèle identique reproduit planche 42. - Art et Industrie – Mai-juin 1936. Notre fauteuil ou un modèle identique reproduit page 10 dans un article entièrement consacré au décorateur. - L’Amour de l’Art – N°28-29-30 de 1948. Notre fauteuil ou un modèle identique reproduit planche 34. - Thierry Couvrat Desvergnes – Paul Dupré-Lafon, décorateur des millionnaires – Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1990. Notre fauteuil reproduit pages 135 et 137, notre fauteuil ou un modèle identique sur des photographies d’archives reproduites pages 136, 167 et 188, un modèle identique figurant sur un projet d’aménagement du décorateur reproduit page 6.

Estim. 50 000 - 80 000 EUR

JEAN PROUVÉ (1901-1984) Type 512 Cafétaria dit aussi Table Compas, le modèle conçu vers [1953] Table rectangulaire. Le piètement de type Compas en tôle pliée et laquée noir; les deux doubles pieds fuselés de section triangulaire montés en V renversés et réunis par une poutrelle centrale en métal tubulaire laqué noir. Chaque pied complet de son patin de réception circulaire en métal laqué noir. Le plateau en stratifié noir sur latté et bordé d’origine. Édition ancienne des années 1950. État d’usage, petits accidents et éclats épars, repeints épars sur le piètement. Hauteur: 70,5cm - Longueur: 119cm - Largeur: 65cm Bibliographie: - Peter Sulzer - Jean Prouvé œuvre complète, vol.3, 1944-1954 – Éditions Birkhäuser, Bâle, 2005. Descriptif des tables Compas sous le numéro 1242.3, plan n°185842 et modèle identique, variante de couleur, page 268. - Jean Prouvé/Serge Mouille – Catalogue de l’exposition organisée en mai 1985 à la De Lorenzo Gallery à New York puis à l’automne 1985 à la Galerie Alan et Christine Counord à Paris, Éditions De Lorenzo Galllery/Galerie Alan et Christine Counord, Pairs 1985. Dessin de notre modèle de table figurant sur un prospectus édité par Steph Simon reproduit pages70-71. - Jan von Geest – Jean Prouvé – Éditions Taschen, Bonn, 1991. Variante de couleur et de dimensions reproduite pages 110-111. - Galerie Patrick Seguin Jean Prouvé, Volume 1 – Éditions Galerie Patrick Seguin, Paris, 2017. Des modèles identiques, avec variantes de dimensions et de couleurs, reproduites page 294 à 300.

Estim. 6 000 - 8 000 EUR

LOUIS MAJORELLE (1859-1926) Modèle présenté à l’Exposition de l’École de Nancy, Pavillon de Marsan, Paris, 1903 Fauteuil de salon en acajou de Cuba nervuré, mouluré et sculpté. Les pieds avant, cambrés et terminés chacun par une réception sculptée, se poursuivant en accotoirs mouvementés pour rejoindre les parties latérales du dossier. Le dossier, haut et en trapèze, sommé d’une moulure mouvementée aux motifs sculptés de type Coup de fouet. Époque Art nouveau. État d’usage, un accident en partie haute du pied arrière gauche, garnitures et tapisseries non d’origine. Hauteur: 114cm – Longueur: 68cm – Profondeur: 60cm Historique: Provenant initialement d’une entière décoration réalisée par Louis Majorelle pour l’hôtel particulier d’une grande personnalité lorraine proche de l’artiste. Collections publiques: Musée d’Orsay – Un modèle identique est conservé dans les collections de cette institution sous le numéro d’inventaire OAO506. Exposition: - École de Nancy (L’Alliance provinciale des Industries d’Art), Pavillon de Marsan, Paris, 1903 - Un siège identique à notre fauteuil fut présenté lors de cette manifestation. - L’École de Nancy, 1889-1909 – Art Nouveau et Industries d’art – Galerie Poirel, Nancy, du 24 avril au 26 juillet 1999. Un siège identique à notre fauteuil fut présenté lors de cette manifestation sous le numéro 243 du catalogue. Bibliographie: - L’Exposition de l’École de Nancy à Paris, 1ère Série: Le Mobilier – Éditions Armand Guérinet, Paris, 1903. Modèle identique reproduit planche 29. - Alastair Duncan - The Paris Salons 1895-1914- Volume III: Furniture– Édition Antique Collectors’ Club, 1996. Modèle identique reproduit pages 391 et 396. - Alastair Duncan – Majorelle – Édition Flammarion, Paris, 1991. Modèle identique reproduit pages 87, 107 et 169. - Collectif - L’École de Nancy, 1889-1909 – Art Nouveau et Industries d’art – Catalogue de l’exposition organisée à Galerie Poirel, Nancy, du 24 avril au 26 juillet 1999, Éditions RMN/Ville de Nancy, 1999. Un modèle identique reproduit page 326 sous le numéro 243.

Estim. 1 500 - 2 000 EUR

Bonheur-du-jour en placage d'acajou et loupe d'amboine, le gradin ouvrant par deux vantaux composés de panneaux de bois exotique à décor en laque hiramaki-e et takamaki-e d'un Putaï parmi des enfants musiciens sur fond aventurine. En ceinture, un tiroir secret formant écritoire est actionné grâce à un poussoir dissimulé. Piétement piriforme cannelé à fonçures de cuivre réuni par une entretoise en X, terminé par des pieds fuselés et cannelés. Ornementation en bronze ciselé et doré tels que chapiteaux, moulures, lingotière, frise de grappes de raisin et attributs jardiniers, bagues et sabots. Plateau de marbre de brocatelle d'Espagne encastré à galerie. Signé sur la lingotière Henry Dasson, 1878. Style Louis XVI, époque fin du XIXe siècle. Japon, période Meiji (1868-1912) pour les panneaux laqués. 110 × 58,5 × 35 cm. (Plateau de marbre fracturé et restauré). PROVENANCE : Galerie Pierre Lécoules (facture en date du 3 novembre 1989). Très influencé par les arts décoratifs du XVIIIe siècle français, Dasson s'inspire ici d'un modèle de Bonheur-du-jour réalisé par Weisweiler, sans doute d'après des dessins du marchand mercier Daguerre. Le piétement renflé et l'entretoise reprennent, en les simplifiant, les dessins du mobilier anglais du dernier quart du XVIIIe siècle. La vente aux enchères des meubles et bronzes d'art de la maison Dasson & Cie en 1894 montre l'intérêt qu'Henry Dasson accordait aux panneaux de laque du Japon et de la Chine. Le catalogue de la vente présente près de quatre-vingt lots d'objet en laque du Japon de toutes sortes. Quelques bureaux d'un modèle identique furent présentés en ventes aux enchères, parmi lesquelles : - Un secrétaire adjugé à New York (Sotheby's, 25 avril 2012, lot 154). - Un secrétaire adjugé à New York (Christie's, 26 novembre 2013, lot 153). - Un secrétaire provenant de la collection Lécoules (Drouot Paris, salle 1, Farrando SVV, 18 mars 2022, lot 88). Un bonheur du jour identique est cité p. 150 in Les ébénistes du XIXe siècle de Mme LEDOUX LEBARD.

Estim. 3 000 - 5 000 EUR

PAUL DUPRÉ-LAFON (1900-1971) Paire de fauteuils modernistes de type Gondole entièrement tapissés de cuir de buffle fauve. Les pieds également tapissés de cuir fauve. Vers 1930. État d’usage, restaurations, tapisseries de cuir non d’origine, les pieds non gainés de cuir à l’origine. Hauteur: 61cm – Longueur: 72cm - Profondeur: 80cm Important: Nous adressons nos plus vifs remerciements à Laure Tinel Dupré-Lafon, ayant droit de l’artiste, pour nous avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre. Un certificat de l’ayant droit sera remis, à sa demande et à sa charge, à l’acquéreur. Provenance: - Art déco – Succession de Madame Gautrat Delompré et à divers – Vente Mes Ader, Picard et Tajan, Hôtel Drouot, 2 juin 1986. Notre paire de sièges présentée sous le numéro 130 du catalogue lors de cette vacation. - Galerie Couvrat Desvergnes. Œuvres acquises lors de la précédente. - Collection particulière, Neuilly-sur-Seine. Œuvres acquises auprès de la galerie Couvrat Desvergnes lors de la première exposition consacrée à Paul Dupré-Lafon organisée du 29 avril au 15 septembre 1987. Bibliographie: - Art et Industrie – Mai-juin 1936. Un modèle identique, avec variante de pieds, reproduit page 5 dans un article entièrement consacré au décorateur. - Thierry Couvrat Desvergnes – Paul Dupré-Lafon, décorateur des millionnaires – Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1990. Un de nos sièges reproduit page 87, un modèle identique figurant sur une photographie d’archive reproduite page 166, un modèle identique figurant sur un projet d’aménagement du décorateur reproduit page 9, des variantes à patins débordants reproduites pages 114.

Estim. 50 000 - 80 000 EUR

N’GUYEN GIA TRI (1908-1993), VILLAGE DANS LA VÉGÉTATION Grand panneau en bois laqué polychrome Signé Nguyen Giatri janv. 1940 en bas à gauche 100 x 160 cm Provenance : commande personnelle de Jean ARNOUX (1909-1941), responsable des ponts et chaussées en Indochine jusqu’en 1940. Ce grand panneau représente un village niché dans une végétation luxuriante, figurée dans des teintes or, jaune ocre, prune, rouge et dégradés de bruns, assez caractéristiques de l’artiste. La composition est structurée : au centre, des chaumières parmi de haut palmiers. Le village s’enfonce vers la droite dans l’ombre des arbres, où, seules, quelques touches claires d’incrustations de coquilles d’œuf illuminent l’obscurité, tandis qu’à gauche, il côtoie un cours d’eau où évoluent des buffles, puis des rizières, dans un contraste lumineux. Au premier plan à droite, comme souvent chez Gia Tri, les grandes feuilles d’un bananier traitées en légers relief. La signature, en lettres, apparaît en bas à gauche, comme grattée en négatif dans la laque or du feuillage. Avant l’indication de l’année, 1940, se trouve ce qui semble être l’abréviation janv- A propos de l’artiste N’GUYEN GIA TRI, considéré comme l’un des plus grands artistes laqueurs de son temps, fait partie de ces artistes formés à l’École Supérieure des Beaux-Arts de l’Indochine, fondée à Hanoï en 1925 par un Français, Victor Tardieu et un Vietnamien, Nam Son. Émanation directe de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle avait pour objectif de tenter de concilier traditions vietnamiennes et approche occidentale de l’art. De nombreux artistes vietnamiens y étudièrent, qui devinrent ensuite célèbres, tels Mai-thu, Le Pho, Vû Cao Dàm, Pham Hau, Tran Van Can, que Gia Tri a côtoyés entre 1929, date à laquelle il a intégré l’école, et 1936, lorsqu’il obtint son diplôme. Daté de 1940, notre panneau s’inscrit dans la série des œuvres produites entre 1937 et 1945, période unanimement considérée comme celle de l’apogée de sa carrière de laqueur. En 1946, au début de la guerre d’Indochine, GIA TRI quitte le Vietnam pour Hong Kong, où il se consacre à la peinture à l’huile. En 1954, avec la fin de la guerre, il revient et s’installe à Saïgon, y créant une école des Beaux-Arts. Son œuvre évolue et, dès 1966, Il explore à nouveau le travail de la laque sur panneau, mais à partir de thèmes abstraits qui l’attiraient depuis un certain temps. Notre panneau est assez rare dans l’œuvre de Gia Tri. D’une part, son format est peu courant. On rencontre plus souvent des petits paravents à six feuilles, de dimensions assez constantes. D’autre part, l’absence de personnages, rare dans l’œuvre de Gia Tri qui aime intégrer des villageois dans ses scènes. Cela peut s’expliquer par le fait que ce panneau est une commande spécifique. En effet, en 1939, Jean ARNOUX lui commande ce panneau directement. A propos de Jean ARNOUX (1909-1941), Jean ARNOUX, polytechnicien et ingénieur des ponts, fut envoyé en Indochine en tant que responsable des ponts et chaussées. Il s’y trouvait en 1939, lorsqu’il passa commande du panneau à Gia Tri. Il avait également le projet de la remise en eau des fossés des temples d’Angkor afin d’irriguer toute la région. Aviateur, il quitta Saïgon en novembre 1940, aux commandes du petit avion qui lui servait au repérage de ses chantiers, pour rejoindre Singapour, puis Londres, en février 1941. Il intégra alors la R.A.F. Mais son avion s’écrasa en Ecosse en septembre 1941. Il ne vit donc jamais achevé le panneau qu’il commanda à Gia Tri. Sa famille en hérita et l’a conservé jusqu’à ce jour. Les enchères pour le lot 90 ne sont pas acceptées via les plateformes web. Elles sont soumises à un dépôt de garantie de 10 000 euros via notre lien de paiement en ligne : http://paiement.osenat.fr/. La participation se fera donc par téléphone ou, ordre ferme. Il vous est demandé de contacter l’administration des ventes : osenatparis@osenat.com. _______________ NGUYEN GIA TRI (1908-1993) A VILLAGE AMONG LUSH VEGETATION Large lacquered panel signed Nguyen Giatri janv. 1940 on the lower left corner Dim. Provenance : personally ordered by Jean ARNOUX (1909-1941), in charge of the bridges and roads in Indochina until 1940 Gia Tri is considered one of the most famous artist of his time in Vietnam, especially renowned for his lacquer works. His master-pieces were mainly produced during what is called his « golden age » period, between 1937 and 1945. As most of his contemporary fellow artists, he studied at the Ecole des Beaux-Arts de l'Indochine, founded in Hanoi in 1925, from which he graduated in 1936. He was thus influenced by the « western manner », along with the other students of the school. With these artists and particularly Gia Tri, the two cultures blend

Estim. 80 000 - 120 000 EUR

PAUL DUPRÉ-LAFON (1900-1971) Table à jeux en acajou et placage d’acajou. Les 4 pieds d’angle de type Gaineaux faces externes arrondies; les réceptions en laiton cuivré. L’entablement carréaccueillant un plateau réversible, gaîné de cuir bordeaux d’un côté et tapissé de feutrine de l’autre, encadré d’un profil en laiton. Chaque angle de la ceinture équipé d’une tirette porte-verre en arc-de-cercle et perforée en son centre. Années 1940-1950. État d’usage, restaurations, le cuir et la feutrine non d’origine. Hauteur: 73,5cm – Longueur: 85,5cm – Largeur: 85,5cm Important: Nous adressons nos plus vifs remerciements à Laure Tinel Dupré-Lafon, ayant droit de l’artiste, pour nous avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre. Un certificat de l’ayant droit sera remis, à sa demande et à sa charge, à l’acquéreur. Provenance: Collection particulière, Neuilly-sur-Seine. Œuvre acquise auprès de la galerie Couvrat Desvergnes lors de la première exposition consacrée à Paul Dupré-Lafon organisée du 29 avril au 15 septembre 1987. Bibliographie: - Ensembles Mobiliers; volume 6 – Éditions d’Art Charles Moreau, Paris, 1943-1945. Un modèle identique reproduit planche 13. - Thierry Couvrat Desvergnes – Paul Dupré-Lafon, décorateur des millionnaires – Les Éditions de l’Amateur, Paris, 1990. Modèle identique reproduit page61 et figurant sur des photographies d’archives reproduites page 100, 122, 123 et 133; un détail reproduit page 60.

Estim. 10 000 - 15 000 EUR